Au fil des quatre saisons

1 août 2017

Après un mois passé en Norvège, nous la quittons avec des souvenirs et paysages pleins la tête. Ce pays où la nature est reine avec ses multiples facettes, où la tenue de randonnée est primordiale, où les poissons sont nos amis mais pas le prix de la vie pour nous les touristes, mais surtout où les CC sont indénombrables!

Sortis de la Suède, nous voilà arrivés à la capitale Oslo. Une aire de CC à 4 km en vélo avec encore une vraie piste cyclable qui permet de faire toute la ville. Capitale riche en musées, les adeptes de culture n'y serait pas déçus. Parmi les lieux cultes, il est possible de : marcher sur le toit de l'Opéra, de se balader dans un parc ( Vigelandsparken ) où plus de 200 sculptures en bronzes nous y attendent, de faire un "saut" dans le simulateur de ski au plus vieux musée du ski, de retourner dans le temps au musée Folklorique Norvégien ou tout simplement de déguster une tartine sur la terrasse du marché Mathallen. Nous ne sommes pas restés longtemps sur la capitale pour laquelle nous n'avons pas vraiment eu de coup de cœur.

Nous quittons Oslo en prenant la route E18, direction Bergen, ville à l'Ouest à plus de 600 km. Nous attaquons les vraies routes norvégiennes sur la E134. Les fameuses routes en épingles à cheveux, où une seule voiture passe, et pourtant, le constat fut rapide, nous n'étions pas les seules en CC : "oui les norvégiens aiment ce moyen de transport et d'hébergement". Rappelons que le camping sauvage y est autorisé. Bon, de nombreux pays voisins sont aussi en CC, le top c'est que beaucoup d'infrastructures permettent d'éviter les aires ou campings. Une chose que nous avons vite compris, c’est qu’ici le temps change très vite (ne jamais sortir sans son parka ou son parapluie, même si vous venez de mettre de la crème solaire). Les routes norvégiennes, comme nous le savons, sont montagneuses, elles comportent donc des tunnels, mais attention, pas n’importe lesquels, en Norvège on ne rigole pas sur la construction d’un tunnel, et à la sortie, après parfois plus de 20 km sous la montagne, surprise ! Changement de décors radical, d’où notre titre « au fil des quatre saisons ». Premier tunnel passé, nous voilà à Edland, où la neige fût au rendez-vous. Première nuit en pleine nature à 0 degrés (oui oui, nous ne pensions pas qu’il ferait aussi froid en juillet !) avec une nuit qui n’est jamais noire… Toujours sur la même route, arrêt à Norheimsund, ville où notre canne à pêche a servie pour la première fois (avant une longue série !). Car c’est cela aussi la Norvège, il est possible de pêcher où l’on souhaite. En sortant de la ville, découverte de notre première cascade où il est possible de marcher en dessous.

De Oslo à Bergen (E134)

Arrivés à Bergen, heureusement pour nous, la pluie nous a laissé du répit. Agréablement surpris par cette ville de pêcheur, où nous sommes directement mis dans l’ambiance avec son marché aux poissons. Les stands sont magnifiques, mais les prix le sont toujours aussi ^^. Des maisons en bois colorées, de nombreux restaurants, des boutiques d’artisanat, des musées, voilà ce qui constitue Bergen. Afin de prendre de la hauteur, un funiculaire existe et permet d’accéder à Ulriken, la plus haute des sept montagnes entourant la ville de Bergen. C’est aussi une ville « vivante » où la population se balade dans les rues, car jusque-là, nous en avons très peu croisées.

Notre route norvégienne se poursuit désormais direction le cercle arctique, premier objectif, rejoindre Trondheim. Début de route sur la E16 puis nous rejoignons la route 53 afin de récupérer la 55 à Ovre Ardal, une route que nous avons renommée « la route de la mort ». Bon, au premier abord on ne vous donne pas trop envie de l’entamer, mais pourtant malgré son surnom, c’est celle que nous avons préféré lors de notre séjour en Norvège. Une route qui se trouve en plein cœur de trois parcs nationaux : « Breheimen », « Utladen » et « Jotunheimen ». Nous en prenons pleins les yeux, l’adrénaline est au rendez-vous, nous vivons pour la première fois des incertitudes « est-ce praticable en CC ? », mais c’est tellement magnifique ! Le changement de temps a rendu la chose encore plus surprenante, routes en épingle à cheveux sous un ciel dégagé, passage au sommet sous une pluie battante, virages serrés dans le brouillard, découverte des lacs gelés avec un ciel blanc de neige et pour finir le longs d’une rivière avec un grand soleil. Cette nuit-là, pas besoin de demander son reste pour s’endormir. Après une journée bien mouvementée, nous reprenons la E6, route beaucoup plus accessible. De nouveau, nous tombons sur un parc national « Rondane », où nous y avons fait de la randonnée. L’Ouest de la Norvège offre des sentiers de tout niveau pour les amateurs de randonnée. Parfois il est aussi possible d’y faire du Kayak, d’ailleurs beaucoup de voyageurs en avaient sur leur véhicule.

La route de la mort !

Arrêt à Trondheim, ville à mi-chemin entre Bergen et Bodo. Une ville charmante qui permet de s’accorder une pause.

Prochaine destination Bodo, la ville la plus au sud du cercle arctique. La montée se fait sur la E6, le paysage ressemble désormais plus à la Suède. Nous avons passé les montagnes du Sud et avons préféré profiter qu’il pleuve pour surtout rouler et arriver au plus vite au Nord car il y a de la route. Une fois arrivé à Bodo nous aurons tout de même déjà parcouru 1800 km depuis Oslo. Et oui quand même ! Sur la route, enfin voilà le panneau tant attendu, celui du cercle arctique ! Le paysage met dans l'ambiance : de la neige, un ciel tout blanc avec de la pluie et sur le sol pleins de "cairn" (amas artificiel de pierres placé à dessein pour marquer un lieu particulier).

Arrivé à Bodo, une ville portuaire où nous nous sommes stationnés face au port. C’est cette arrêt qui a déterminé la suite du voyage, « continuons-nous de monter ou pas ? » car malgré tout, nous avons un timing à respecter en ayant une date buttoir, si nous voulons voir tous les pays sélectionnés il est nécessaire de se tenir au temps donné. Mais nous avons fait déjà tant de kilomètres, nous voulons voir notre "Soleil de minuit". L’office du tourisme a encouragé notre idée à continuer. Une randonnée est possible afin d'admirer la ville en hauteur. En roulant en dehors de la ville, enfin notre premier Elan de vu ! Tellement heureux de le voir, l'idée de le prendre en photo ne nous ai même pas venu à l'idée, dommage c'est le seul qui s’est approché de nous pendant notre voyage. Direction Narvik afin de rejoindre Andenes pour ensuite finir sur les Iles Lofoten.

Encore beaucoup de kilomètres nous attendent avec cette fois-ci une traversée en ferry obligatoire. Jusque-là, nous avions réussi à les éviter mais la E6 ne traverse pas l'eau entre "Bognes" et "Skarberget". Il n'y a pas besoin de réserver à l'avance pour celui-ci pris en début de soirée. Le ciel est dégagé et nous permet de voir les nombreuses montagnes de notre prochaine destination.

Nous nous arrêtons par hasard à Ankenesstrand où il est possible de se garer au bord de la mer avec une vue étendue sur l'horizon. Après avoir diner, en voyant le ciel dégagé, nous décidons d'aller pêcher (jusque-là Bobby, notre hameçon, n'avait jamais eu de prises). Tout a été parfait, Bobby nous a eu des poissons et nous avons pu assister au fameux Soleil de minuit !

Explication des deux phrases soulignées auparavant : c'est une période de l'année durant laquelle le soleil ne se couche pas. En Norvège, cet évènement à lieu de Avril à la fin Aôut mais à partir du cercle arctique. Les dates varient selon le lieu où nous sommes, plus nous montons dans le cercle polaire, plus l'évènement dure. Alors avant d'aller à la chasse au jour sans fin, se renseigner des dates.

Cette nuit là aura bien méritée de faire tous ces kilomètres. Le lendemain on se régale en mangeant les bons poissons tout frais pêchés !

Arrêt à Narvik. Le meilleur attrait de la ville est de se rendre à Narvikfjellet Gondola Lift, une station de ski. En été, il est possible d'y monter pour admirer la vue sur la ville et le fjord, ainsi que le soleil de minuit. Un téléphérique permet de s'y rendre ou pour les plus courageux (comme nous ^^), un chemin de randonnée donne accès au sommet.

Direction Andenes pour aller à la chasse aux baleines ! Oui cette ville est reconnue pour ses safaris. Beaucoup de compagnies d'excursions permettent de voir la faune et la flore, notre souhait s'arrête sur "Sea Safari Andenes" qui permet de le faire en zodiac. L'équipe a été formidable ! Après trois heures passées en zodiac, nous ne trouvons malheureusement pas de baleines. Néanmoins, ils nous ont proposé de recommencer le lendemain (n'oublions pas que ce sont des animaux en pleine nature, on ne peut pas contrôler leur mouvement, il faut savoir qu'une baleine peut rester jusqu'à trois heures sous l'eau pour seulement dix minutes en surface, alors la patience doit être au rendez-vous et non le mal de mer). Deuxième tentative, encore 3h en pleine mer, nos espoirs s'amenuisent. Et là, au loin, oui c'est un jet d'eau que nous voyons ! La chasse commence, c'est un cachalot qui est face à nous. Peu de temps après qu'il soit redescendu, c'est un deuxième cachalot qui apparaît ! Magnifique moment !

A présent direction les Iles Lofoten, archipel appartenant à la Norvège et accessible par la route en venant du Nord. Coin de paradis pour la pêche, ses petits villages et pour ses attractions naturelles. Pour les randonneurs un endroit parfait. Il est également possible d’y louer des rorbuer (vieilles cabanes de pêcheurs converties en hébergements de tourisme). Le ciel bleu est enfin avec nous, nous sommes tellement heureux de revoir le soleil éclatant car quinze jours de pluie commençaient à être longs. Parfait pour admirer les paysages que les Iles nous offrent. On ne se lasse pas de ses belles plages de sable blanc. Pour retrouver Bodo, nous avons décidé de prendre le ferry au Sud des Iles, cela nous évitait de refaire le détour par la route (gain de temps et d'argent). Nous apprenons toujours de nos erreurs, dit-on. Ce jour là, nous l'avons compris. Premier point : étant un ferry très emprunté, si on ne réserve pas, s'y rendre au moins trois heures à l'avance afin d'être certain d'avoir de la place, mais le mieux reste de réserver. Deuxième point : bien se renseigner des grilles tarifaires. Chaque horaire à un prix différent. Si vous prenez le ferry de nuit forcément beaucoup moins honéreux que l'après-midi. Notre méconnaissance de ces deux points nous a fait attendre 6h et coûté plus de 200€ pour trois heures de traversée...

D'Andenes aux îles Lofoten

Après avoir découvert une partie du Nord de la Norvège, il est temps de redescendre afin de retrouver Göteborg en Suède. Le retour c’est fait sous le soleil, avec des pauses pêches et randonnées afin de profiter de la nature avant de retrouver la civilisation. Il y en a un qui ne va pas être ravis de partir, Bagel. C'est un chien de montagne ! Il a adoré nos randonnées surtout quand il a fallut grimper sur des roches.